En cette fin d’été, deux événements simultanés m’ont particulièrement interpellé. D’une part la disparition brutale de notre collègue Daniel Bourzat, jeune retraité, et d’autre part la sortie du livre « Bravo Victor » d’un autre collègue du Cirad plus âgé, Claude Lenormand, dont l’Adac fera prochainement l’analyse et la promotion.

Ces deux anciens du Cirad ont deux liens communs relevant de leur parcours atypique d’expatrié en Afrique dans une vaste région sahélo-saharienne allant de La Mauritanie à la Somalie en passant par le Sénégal, le Mali, le Burkina-Faso, le Niger, le Tchad, l’Ethiopie ; leur passion pour les avions comme outil de travail et surtout leur attachement aux Africains qu’ils ont côtoyés ou servis.
Ces deux longs parcours professionnels qui à l’examen sont assez rares au Cirad montrent que la reconnaissance de leur carrière n’est pas nécessairement liée à leur production scientifique ou leurs actions directes d’appui au développement traduites par des publications ou des rapports d’expertise, mais plutôt par leurs savoirs et connaissances des sociétés africaines dans lesquelles ils étaient immergés. Leurs vécus souvent riches, imprévisibles et parfois dangereux méritent d’être connus et publiés. Si leur compréhension du fonctionnement des communautés rurales, des politiques et stratégies locales avaient mieux été mieux prises en compte, on aurait probablement gagné en pertinence et en efficacité. Cette réflexion me conduit à rappeler que l’Adac est une structure privilégiée pour collecter, analyser, valoriser, partager les expériences exceptionnelles de nombreux anciens du Cirad.En conséquence, je saisis cette occasion pour à nouveau faire appel à nos adhérents et leurs relations pour qu’ils transmettent à l’amicale leurs vécus, leurs analyses, leurs anecdotes, relevant des sociétés du Sud, africaines, asiatiques ou Latino-Américaines. Ce faisant ils feront vivre l’histoire et la mémoire des hommes et femmes qui ont fait le Cirad.

Le président
Jean-Pierre Gaillard

Le rassemblement (tant souhaité dans certains milieux politiques), l’Adac l’a réussi le 16 décembre 2016 lors de la Journée des anciens du Cirad. Le pari était difficile pour trois raisons : la saison tardive peu propice aux déplacements, la dispersion géographique des anciens du Cirad, le programme peut-être scientifiquement trop dense et temporellement trop chargé, ne laissant pas un espace suffisant à la convivialité.

Malgré ces écueils, la centaine d’anciens qui se sont déplacés a apprécié cette initiative. Cette journée a permis à l’Adac de mieux se faire reconnaitre dans sa capacité à réactiver des amitiés passées et à actualiser les connaissances des anciens sur l’évolution du Cirad et ses orientations scientifiques et partenariales récentes. Parmi celles-ci, j’ai noté la signature d’une convention d’entreprise unique, les mesures d’impact de la recherche sur le moyen et long terme, une nouvelle approche de la démarche filière et du développement durable, un partenariat renouvelé avec les membres du Coraf et enfin un hommage aux anciens qui ont construit le Cirad. Une analyse plus approfondie des réactions des participants et de celle des organisateurs que je remercie ici, permettra sans doute de faire encore mieux lors de la prochaine édition.

Le jour des défunts où j’écris cet édito est sans doute pour vous l’occasion de parcourir les jardins de mémoire où reposent nombre d’anciens du Cirad. Rappelez-vous qu’à vos côtés, vos collègues disparus ont, outre-mer ou en France, largement contribué à la construction des fondations du Cirad.

Rappelez-vous aussi que vous avez l’opportunité de vous rassembler le 16 décembre sur le campus de Lavalette pour évoquer ensemble ces années passées à produire des connaissances scientifiques et techniques, à transmettre des savoirs et savoir-faire au service des pays du Sud et pour certains à vivre ensemble dans des conditions parfois rustiques et précaires. Rappelez-vous encore que cette journée dédiée aux anciens vous permettra de découvrir comment vos successeurs confrontés à un environnement différent et instable ont tracé une démarche scientifique adaptée aux nouveaux défis du développement. Point n’est besoin d’être adhérent à l’Adac pour s’inscrire encore à cette journée conviviale et de partage mais il faut le faire dès maintenant en raison des limites de places dans l’amphi Jacques Alliot. Cette journée vous permettra enfin pour certains de connaitre et d’apprécier les objectifs et les nombreuses activités de l’Amicale des anciens du Cirad.

Le président
Jean-Pierre Gaillard

Anciens du Cirad, rassemblons-nous !

En réponse aux événements tragiques vécus en France ces derniers mois, on a entendu le plus souvent des appels au rassemblement de nos concitoyens. Dans un registre plus heureux, je formule aussi dans cet édito un appel aux anciens du Cirad à se rassembler le 16 décembre de cette année sur le campus de la Valette à Montpellier pour vivre ensemble une journée conviviale de partage entre anciens et d’échange entre anciens et le Cirad.

Avec l’appui de la direction générale du Cirad et le soutien du comité d’entreprise, l’Adac organise pour la quatrième fois toute une journée dédiée aux anciens. Au cours de celle-ci, vous pourrez évoquer vos souvenirs de carrière, partager vos vécus de retraités mais aussi rafraîchir vos connaissances sur les avancées scientifiques et innovations produites par le Cirad. Vous aurez l’occasion de commenter le nouveau positionnement de la stratégie de l’établissement en termes de démarche filière, de développement durable et de partenariat qui pour certains leur rappellera sans doute leur passé professionnel. Faites savoir à vos anciens collègues non adhérents à l’Adac qu’ils seront tous les bienvenus à cette journée du 16 décembre lors de laquelle je les invite à se rassembler. Il est possible de s’inscrire en remplissant le bulletin disponible sur le site de l’amicale et aussi joint à la lettre d’invitation (cosignée par M. Eddi et moi-même) diffusée à nos adhérents et sympathisants.

Le président
Jean-Pierre Gaillard