Il y a de cela 11 lustres, quand j’étais à la petite école, en CP CE1, y’avait dans la bibliothèque de notre classe des livres de la collection du père Castor (eh oui, les livres, les journaux, c’était pour le père…) que j’adorais, et parmi eux, une histoire fascinante, roule galette ! Et 30 ans
plus tard, j’eus la surprise — et la joie — de retrouver une réédition de roule galette dans la bibliothèque de la petite école française de Maroua, Bruno Bachelier (parmi d’autres collègues) pourrait en témoigner.
Mes filles ont adoré ! Encore 20 ans, et ne voilà-t-il pas que je retombe, tantôt sur roule galette sur YouTube :
https://www.youtube.com/watch?v=M5IRKLssdZQ
Incroyable ! pour alimenter notre débat en prenant un départ lointain dans le temps long, celui qui façonna les vétérans comme moi, faut absolument visionner et auditionner (ou lire) la première minute : c’est une authentique pépite, véritable document historique, tonalité hautement patriarcale et illustrations alors traditionnelles impensables de nos jours !
La suite, les 5 dernières minutes, c’est ce qui fait la joie des enfants d’alors et de maintenant : la répétition de la galette qui roule, roule sans se faire attraper, jusqu’au dénouement tragi-comique final !
D’ailleurs, dans la série « souvenirs », dans mon livre de géographie de 6e, dans une des leçons sur
l’Afrique, il y avait une photo d’un superbe noir torse nu, photo légendée « type soudanais ». Or le mot « race » vient tout juste d’être exclu de la Constitution. Les choses avancent, mais pas aussi vite que la galette…
Voilà, je n’en doute pas, y’a encore une notable marge de progrès pour parvenir à l’annulation des discriminations, mais faut reconnaître que comme en droit du travail, y’a eu et y’a encore de belles avancées.
En Espagne, un « matrimoire », c’est un couple, un ménage juridiquement constitué : un lit à deux places, c’est un lit « de matrimonio », ce qui renvoie chez nous à « agence matrimoniale » (je crois que ça ne s’appelle plus comme ça de nos jours...). En France, en septembre, y’a les journées du patrimoine. Pour certains « latinos », l’Espagne c’est la « mère patrie ». Patrimoine est un mot masculin, patrie est féminin, et la « mère patrie » serait alors mère et paire à la fois ! À l’inverse de M. Prud’homme, maire et père de famille… En fait, en vocabulaire français, c’est semble-t-il par défaut du genre neutre pour les choses ou les concepts (comme en latin et en anglais) que les mots sont soit masculin, soit féminin, sans forcément obéir à une stricte logique de genre.
Voilà, ciradien peu radieux (masc.), j’avais un peu honte de ne pas contribuer à la thématique genre, l’inspiration est venue ce soir après les exposés Persyst de ce jour (2018/07/04 au château de Restinclières) à nos journées d’UR SCA (pour systèmes de culture annuels, à consonance masculine) devenue UR Aïda (agroécologie….d’emblée à consonance féminine dominante), exposés avec analyses de cycles de vie au masculin et les pertes à recycler au féminin, je me considère quitte à présent, mais ce n’est que de l’auto-évaluation un tant soit trop radieuse (fém.) !
Genderly, de la part de José Martin, un lustre et demi après la première version non illustrée de cette note envoyée aux responsables du projet Genre alors en cours au Cirad.
Petite note envoyée en juillet 2028 à notre ciradiennee chef projet genre, Cindu van Hyfte...
José Martin
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