Nous avons appris tardivement le décès de notre collègue Charles Egouménidès le12 mars 2016, enterré à Montferrier où il avait résidé avec sa famille. Né le 22 novembre 1929 à Paris, il obtient en 1948 le diplôme de bactériologie et chimie médicale à l’Institut Gay-Lussac à Paris. De 1955 à 1961 il suit les cours du CNAM à Paris qui lui donneront les compétences en chimie générale, électrochimie et chimie biologique et agricole.

En 1949, il est embauché à l’usine pilote de la Société des antibiotiques de France pour la fabrication et l’extraction d’antibiotiques où il travaillera jusqu’en 1955. Il effectuera son service militaire à Orléans en 1950-1951. De 1955 à 1958, il travaillera comme chimiste de fabrication à l’usine Fibre Diamond, dans le domaine des matières plastiques stratifiées.
Embauché à l’Ifac en 1958, il est responsable à Nogent-sur-Marne du laboratoire de chimie végétale pour des analyses et diagnostics foliaires sur la banane, de la recherche méthodologique, de l’équipement du laboratoire et de la formation des stagiaires. Il participe au Comité d’analyse inter-instituts. En mars 1963, il entre à l’Irat où il exercera comme technicien chimiste des sols à la division d’agronomie. De 1968 à 1977, il sera assistant de recherche à Nogent, puis à Montpellier, au laboratoire de fertilité et fertilisation des sols dirigé par Serge Bouyer puis Jean Pichot. A partir de 1977, il est ingénieur assistant pour des travaux sur la fertilité azotée des sols, et participe activement à la formation de stagiaires (DEA, thèses). Il effectuera régulièrement des missions d’appui appréciées, principalement en Afrique (Sénégal, Côte d’Ivoire, Bénin, Congo, Burkina Faso…), pour du soutien aux laboratoires : transfert de méthodes mises au point à l’Irat, formation des techniciens et ingénieurs, mise en place d’essais au champ, prélèvements de sols. A partir de 1980, il est chef du laboratoire Bio.N de la division d’agronomie. Ses responsabilités sont d’ordre technique et scientifique, administratif et budgétaire pour la gestion du laboratoire, l'encadrement des techniciens et des stagiaires. Il mène des activités de recherche sur la dynamique de l’azote des sols mettant en œuvre des méthodes de marquages isotopiques des engrais et des amendements organiques. Ces recherches s’effectuent soit dans le cadre de thèses ou de DEA de collègues africains comme Michel Sédogo, Victor Hien ou Léopold Sarr, soit dans le cadre d'ATP ou de missions d’appui liées à des problèmes de terrain. Il a fait bénéficier les thésards et stagiaires de sa connaissance de la chimie de l'azote et du marquage isotopique. Ainsi, les thèses de Jacques Gigou et de Pierre-François Chabalier auxquelles il a prêté son concours, ont ouvert de larges perspectives sur le problème de l’épuisement des sols, avec une réflexion en avance sur son temps concernant l’azote minéral et organique des sols et les amendements organiques. Il prend sa retraite le 31 décembre 1990 après une carrière marquée aussi par un engagement militant dans la vie sociale de l'entreprise.


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