Nous vous signalons la rencontre avec Camilla Toulmin.

Camilla Toulmin a été directrice de International Institute for Environment and Development.

Elle est une partenaire de longue date du Cirad dont elle a été membre du Conseil scientifique.

Son livre parle de Dlonguébougou, village du centre du Mali, terrain de sa thèse au début des années 1980 et objet de nouvelles recherches 30-40 ans plus tard.

Plus d'information cliquer ici.

bertrand1Nous venons d'apprendre le décès de notre collègue Roger Bertrand le jeudi 13 mars 2025 à l'âge de 87 ans.

Les obsèques se tiendront en l'Église de Saint-Thibéry (34630) le vendredi 21 mars 2025 à 14h00

De Roger Bertrand rappelons briévement :

le pédologue (un pédologue spécialiste de la cartographie et de l'aménagement agronomique des sols qui s’est toujours battu pour que celui-ci soit fondé sur la pédologie, avant tout autre critère), le poète, le climatologue climatosceptique et enfin l’homme, certes de caractère, mais profondément humain. Il était un grand connaisseur de l’Afrique, un amoureux de l’Afrique qu’il a merveilleusement bien évoquée dans ses poèmes, dont un des plus beaux est Mes souliers africains.

 

 Lire la légende avec le pointeur et cliquer sur la photo pour l'agrandir.

bertrand2 1965 cotedivoire2 bertrand3 1965 cotedivoire3 bertrand4 1982 arabie bertrand5 1983 equateur
bertrand6 1984 equateur bertrand7 1999 guyane bertrand8 2002 montpeller  

 

 

prudent1Patrick Prudent nous a quitté le 1er mars 2025 à 69 ans.

 Hommage du Cirad rédigé par les collègues de son unité de recherche.

prudent Photo ensh

Originaire du Lyonnais très attaché à sa région, et agrotoulousain de formation initiale (T75), il choisit l'entomologie comme spécialité sur deux années à Versailles à l'ENSH (Ecole nationale supérieure d'horticulture).

L'Amicale des anciens du Cirad (Adac) a organisé une conférence-débat le jeudi 30 janvier 2025 au Cirad, présentée par

Paul Kleene Consultant indépendant, ancien ingénieur agro-socio-économiste du Cirad.

Développement agricole durable et productif dans la zone de savane ouest-africaine : perspective réaliste ou illusion ?

Pour voir la conférence cliquer sur sur l'image


kleene conf1

 

 Résumé

Se considérant comme un enfant des « trente glorieuses », Paul Kleene prend son itinéraire personnel comme référence de son exposé. A partir des unités expérimentales du Sine-Saloum au Sénégal, dont il était, par chance, le premier coordinateur, il nous situe dans le contexte de la vaste zone soudanienne qui est la sienne depuis plus de 50 ans, à travers les zones dites arachidières, cotonnières et rizicoles, vers les zones à plus forte densité démographique, jadis considérées comme « irrécupérables ».

Il montre à partir d’expériences récentes, en cours au Burkina Faso, au Mali et au Nord-Bénin, que c’est bien le contraire, à condition qu’on suive une approche intégrée. Leur développement durable et productif est une perspective réaliste, certes, mais une illusion, si l’on ne trouve pas des réponses adéquates aux problèmes fonciers, à la problématique des « communs », à l’aménagement du territoire, à l’appui aux producteurs hommes et femmes, au crédit agricole, à l’emploi hors-rural et au planning familial, pour ne citer que les conditions, considérés par lui, comme les plus importantes.

Paul Kleene vit et travaille toujours au Burkina Faso ce qui donne à son intervention une actualité particulière.

A l'occasion du centenaire de René Tourte, l'Adac avec l'appui de l'A.I.D.A., du Cirad et d'Agropolis, puis la mairie de Montpellier lui ont rendu un hommage, respectivement le 25 septembre 2024 au Cirad et le 11 octobre 2024 à la mairie. Veuillez cliquer ici pour revoir ces témoignages.

L'Adac vient de produire les livrets correspondant à ces deux hommages :

Le livre d'or (cliquer sur le lien)

La remise de médaille (cliquer sur le lien)

que nous vous invitons à découvrir. 

djibrilsene1Djibril Sène est décédé le lundi 07 octobre 2024 à Dakar à l’âge de 91 ans.

Après une spécialisation à l’Office de la recherche scientifique et technique d’Outre-Mer (Orstom), en génétique et amélioration des plantes de 1959 à 1960, il a occupé les fonctions d’adjoint au chef de la section amélioration des cultures de diversification du CNRA de Bambey en 1960, puis chef de cette section un an après.

Le 25 juin, le Cirad a fêté l’anniversaire de ses 40 ans au Corum. 

Vous n’avez peut-être pas pu assister à l’événement en direct.

Nous vous offrons l’opportunité d'en suivre les activités en replay, après ce texte de présentation.

Quels mots sur le programme

Vous trouverez le programme de la journée en cliquant ici 

Vous pourrez découvrir tout d’abord en introduction, un court film résumant « l’histoire du Cirad au cours des derniers 40 ans ». Ce film a été suivi d’un discours de « cadrage » d’Élisabeth Claverie de Saint Martin, présidente-directrice générale. Le film et le discours rappellent à la fois les missions (« contribuer au développement des régions chaudes »), les évolutions (le passage en 100 ans d’une expérimentation agricole, puis à une assistance technique aux pays indépendants, et enfin à un partenariat de recherche pour le développement) et les défis auxquels devra faire face le Cirad de demain.

Questions environnementales, sécurité alimentaire, agroécologie, nouveaux métiers, recherche finalisée, excellence scientifique, coopération, partenariat, réseaux et coalition, actions aux différentes échelles (globale et diplomatie scientifique ; méso et le territoire ; locale et gouvernance), évaluation et culture de l’impact… sont quelques-uns des thèmes abordés.

Ce discours a été suivi d’une intervention de Pierre Defaut, secrétaire du Comité social et économique (CSE), qui, au nom de l’ensemble des organisations syndicales, a souligné les difficultés de financement que connait le Cirad avec la diminution de 9 %, en euros constants, depuis 2010, de la dotation du ministère de la Recherche. Pierre Defaut a dénoncé le cycle sans fin de la course au financement, toujours plus prégnante, mais en fait peu productive à long terme, la diminution des salaires, la dégradation des conditions de travail et la faible attractivité du Cirad. Une phrase résume dramatiquement la teneur du message « Inquiets, les personnels ne sont pas sûrs de pouvoir fêter les cinquante ans du Cirad ».  

Toujours dans l’introduction, les représentants des tutelles ont souligné l’importance du Cirad (Benoît Bonaimé, directeur général de l’enseignement et de la recherche au ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, en présentiel ; Clélia Chevrier Kolacko, directrice adjointe des affaires globales à la Direction générale de la mondialisation, de la culture, de l’enseignement et du développement international au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, par messages vidéo). 

La journée a ensuite été organisée principalement en tables rondes, autour de trois séquences.  

  • Les filières d’hier à aujourd’hui
  • L’impact de la recherche pour le développement aux croisements agriculture-environnement-santé :
    • 1ère partie : Quels impacts de la recherche, et à quelles conditions la recherche a-t-elle de l’impact ?
    • 2e partie : Pourquoi et comment développer une culture de l’impact dans les institutions de recherche ?

          Jo Puri, vice-présidente adjointe responsable du département de la stratégie et des savoirs du Fonds international pour le développement agricole (Fida) a fait un exposé sur le thème de l’évaluation de l’impact.

  • Coopération multiacteurs autour des enjeux à l’interface Santé/Environnement :
    • 1ère partie : accompagner des dispositifs territoriaux d’expérimentation ouverte avec les acteurs des territoires : la démarche collaborative des Living Lab ,
    • 2e partie : nécessité de rapprochement science/décision/citoyens à l’échelle des territoires.

À noter des intermèdes de musique du groupe « Studio Shap Shap » du Niger. 

En conclusion, Claire Gatecel, de la région Occitanie et Michaël Delafosse, maire de Montpellier et président de Montpellier Méditerranée Métropole ont pris la parole.

Des commentaires du consei d'administration de l’Adac

Pour accompagner le visionnage, le CA souhaite vous faire part de ses remarques pour engager un débat.

Le bureau salue le choix de privilégier le partenariat. L’ensemble des tables rondes comptait avec la participation de nombreux partenaires. Des témoignages par vidéos ont été aussi diffusés. Un autre élément positif est l’accent mis sur le caractère finalisé de la recherche.

Mais les présentations ont été essentiellement d’ordre conceptuel, en utilisant trop souvent un jargon jamais explicité. Le vécu, les expériences concrètes ont manqué.

  • Ainsi la séquence « Les filières d’hier à aujourd’hui » n’a pas présenté les évolutions qui avaient été au cœur de la conférence de fin d’avril 2024, donnée par les correspondants filières du Cirad.
  • La séquence impress a été centrée sur la méthode, mais sans illustrer son intérêt et sa performance avec des évaluations concrètes de projet pour montrer l’intérêt du travail.
  • L’exposé de la vice-présidente du Fida était peu construit, avec des considérations intéressantes en soi, mais dont la logique d’ensemble était difficile à appréhender. Le ressenti est identique à l’écoute en anglais ou dans la traduction, en français.
  • La séquence « Coopération multiacteurs autour des enjeux à l’interface Santé/Environnement » a beaucoup parlé de Living Lab ou de nouvelles formes de coopération sans expliquer ce que les termes signifient concrètement. À noter aussi la mise en avant de la nécessité de plus d’échanges entre citoyens et chercheurs à travers des structures de concertation, notamment à Montpellier.

En fait, les interventions n’ont pas réussi à se mettre au niveau d’un public, éclairé, intéressé, mais de non-spécialistes. On peut regretter, peut-être, aussi, trop de discours politiquement corrects faits d’interactions, de coopération, de partage…

Ces éléments ont conduit à donner un événement, peut-être trop professionnel, dans une posture « bien faire les choses sans prendre de risques », mais manquant de vision, d’enthousiasme, d’énergie, en un mot de vie.

De manière plus fondamentale, l’événement n’a pas permis de comprendre les évolutions qu’a connues le Cirad, en s’adaptant à un monde en profond changement. Les derniers quarante ans ont été ceux de la révolution numérique (les premiers ordinateurs portables datent du début des années 80), ceux de la mondialisation et de la montée en puissance économique des pays émergents, entre autres, de la Chine et de l’Inde (en particulier dans le domaine de la recherche avec une multiplication du nombre des chercheurs), ceux de l’urbanisation (avec l’enjeu de la sécurité alimentaire) et ceux de l’émergence des questions environnementales (crise des ressources et crise sanitaire). Le Cirad a accompagné ces évolutions en se réformant et en modifiant, entre autres :

  • ses thématiques de recherche (agroécologie avec la remise en cause d’un modèle d’agriculture intensive et productiviste, sûreté alimentaire, santé globale…),
  • ses pratiques (recherche participative – culture de l’impact – diplomatie scientifique),
  • les profils de ses chercheurs (aujourd’hui 45 métiers),
  • les outils de gestion et de management,
  • l’accès à l’information scientifique et technique (construction du Cidarc, la bibliothèque centrale ; mise en place de la base de données Agritrop, du portail du libre accès http://partage-connaissances.cirad.fr, de Numba la bibliothèque numérique du Cirad en agronomie tropicale), de l’accès aux collections historiques de la bibliothèque de Nogent ; le partenariat avec les centres de documentation et bibliothèques de la région),
  • les formes de partenariat (dispositifs en partenariat associant les Universités – coalitions – réseaux – Agropolis…).

Ces évolutions n’ont été ni contées, ni documentées, ni expliquées. Pourtant elles avaient été évoquées par la PDG. Peu a été dit sur la capacité humaine et scientifique du personnel du Cirad à inventer et à mettre en œuvre ces évolutions pour s’adapter aux changements. L’illustration concrète aurait mobilisé l’attention du public et aurait, probablement, renforcé la confiance dans le Cirad pour faire face aux changements en cours et à venir. Et évidemment on peut regretter que ceux qui ont été des acteurs de ces évolutions, les anciens du Cirad, n’aient pu témoigner. Et on peut aussi regretter qu’un hommage, même discret, n’ait pas célébré les dirigeants qui ont pensé et organisé ces évolutions.

N’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires.

Le bureau de l’Adac 

 

Avis de collègues

Jacques Lefort

 

Pour voir l’après-midi en replay

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Quelques photos

 40 ans du cirad2  40anscirad (2)  40anscirad (1)  40anscirad (4)  
 40anscirad (5)  40anscirad (3)      

 

Pour un retour sur les 30 ans du Cirad, cliquer ici.

 

 

 

dimanche1Nous venons d'apprendre la disparition de Philippe Dimanche, ancien de l'IRHO, décédé le 26 juin 2024, à l’âge de 83 ans, à l'Ehpad Maisonnée Lavalette à Montpellier. Ses cendres reposent au Jardin du souvenir de Grammont (Montpellier).

L'Adac a organisé une sortie le 15 mai 2024 au Canal du midi et à l'Abbaye Sainte-Marie de Foncaude.

Robert Oliver, un des participants et membre de l'Adac, nous en a fait un compte rendu sous la forme d'un diaporama que nous vous invitons à découvrir en cliquant sur l'image ci-dessous.

ecluses

Le 30 avril 2024, René Billaz a tenu une conférence à l'Espace Martin Luther King de Montpellier. Elle avait pour titre Quel horizon pour les pays francophones du Sahel ? et elle portait plus particulièrement sur les six pays sahéliens francophones au sud du Sahara. Une assistance nombreuse a suivi avec intérêt la présentation du conférencier qui expliqua comment le début de sa carrière au Sénégal l'a convaincu de l'intérêt de la recherche pour le développement des agriculteurs de l'Afrique soudano-sahélienne. Ceux-ci doivent faire face à de nombreux défis : d'abord climatique et démographique, ce dernier induisant une surexploitation de l'espace rural ne permettant plus la régénération traditionnelle de la fertilité des sols par la jachère. Il y a aussi le désengagement des Etats en matière d'encadrement agricole. Un autre défi dont René Billaz nous a fait prendre conscience est celui de l’illettrisme qui progresse notamment dans les campagnes en liaison avec l'insécurité qui gagne les pays sahéliens. Des solutions pour le développement agricole existent à la portée du petit paysannat dont des exemples nous furent donnés par René Billaz, et qui sont détaillées dans son ouvrage Les paysans sahéliens face à leur avenir, comme la petite mécanisation asine, les cordons pierreux antiérosifs, le compost enrichi au phosphate naturel, la technique du Zaï, le développement du maraichage et de l'aviculture... 
Les discussions qui ont suivi l'exposé ont souvent concerné la situation politique actuelle des pays sahéliens qui ne porte pas à l'optimisme et qui n'aide pas au développement. il a été aussi question de l'analphabétisme et des antagonismes entre agriculteurs et éleveurs qui s'aggravent et dont un intervenant africain nous a dit craindre qu'elle ne cause de profondes fractures sociétales.

Cette conférence de 2024 et celle de 2017 peuvent être suivies avec le lien :
 https://www.agroecologiesahel.org/Pages/conferences.html

livrebillaz Billaz 2024 1 Billaz 2024 2 Billaz 2024 3



 Le 26 avril 2024, l'Amicale des anciens du Cirad (Adac) a organisé une conférence

Renouvellement de la stratégie des recherches filières au Cirad

présentée par :

François-Xavier Côte, Cirad, ex Délégué aux filières tropicales

Alexia Prades, Cirad, DGDRS, Déléguée aux filières tropicales

Denis Loeillet, Cirad, Unité Geco, Correspondant filière Banane et Plantain

David Pot, Cirad, UMR Agap, Correspondant filière Sorgho et Mil

 

 Cliquer sur l'image pour voir la conférence

 cotefrancois conf filiere

Résultat d’un long processus deltaïque, qui ne cesse d’évoluer, la façade littorale de la baie d’Aigues-Mortes a été constamment remaniée par l’homme : nivellement sur de grandes surfaces pour la viticulture, le maraîchage ou la saliculture, creusement de canaux pour la navigation, le drainage et l’irrigation, contrôle du niveau des nappes d’eau par l’action de martelières tirant parti des bascules de vents.

Notre collègue de l’Adac, Gérard Haddad, ancien agronome de l’Irat, a œuvré au Sénégal dans les années 60 avec René Tourte pour qui il a gardé une grande considération (confer son article sur l’ouvrage de René Tourte Histoire de la recherche agricole en Afrique tropicale francophone. Aujourd’hui, c’est un médecin psychiatre et psychanalyste renommé. Il est aussi connu pour ses nombreux ouvrages dont l’un a été l’objet d’une recension dans le site de l’Adac. Sa conférence à la librairie Sauramps de Montpellier signalée sur le site de l'Adac est à ce jour (au 14-11-24) à 14000 vues ! (le deuxième score d'audience du site !). 

Il a soutenu une thèse le 29 février 2024 à la sorbonne Panthéon. Elle a pour titre : D’Œdipe à Caïn, de la microstructure aux faits sociaux — Retour sur l’origine de la violence. Elle fait allusion, entre autres, aux conflits entre les Israéliens et les Palestiniens pour lesquels il continue à œuvrer inlassablement au rapprochement.

Haddad1970 Photo 4

ange expo2024bange expo2024bNotre collègue et ami Alain Angé nous a invité le soir du 2 février 2023 au  vernissage de sa dernière exposition de dessins à la médiathèque de Prades (expo ouverte jusqu'à la fin du mois de février 2024)Sous le titre Sur mes sentiers,  il nous a présenté de récentes images de nature que ses nombreux  voyages et séjours à l'étranger lui ont inspirées au cours de son aventureuse vie professionnelle. La technique à laquelle Alain Angé  a recours pour créer ses œuvres est très ancienne. Elle fait appel aux traits à la plume avec des encres noires ou des encres de couleur. Elle demande beaucoup de temps mais, avec Alain Angé, elle aboutit à des dessins d'une impressionnante précision, riches en détails qui accrochent le regard.

Le Dr Kalifa Traoré, membre de l’Adac, vient de nous informer de sa nommination au poste de Directeur général de l’IER (Institut d’économie rurale) lors du dernier conseil des ministres du gouvernement du Mali, tenu le mercredi 3 janvier 2024.

L’Adac félicite le Dr Kalifa Traoré pour cette nomination à la tête de l’IER et aussi pour sa persévérance dans sa volonté d'orienter et de valoriser ses recherches au bénéfice des paysans. A ce titre, il nous informe qu’il a rédigé en collaboration avec l'IWMI (International Water Management Institute) un manuel simple à l’intention des agriculteurs qu’il a traduit en français et en bambara. Ledit manuel qui porte sur l’aménagement en courbes de niveau et la petite irrigation, a été traduit en bambara par la DNAFLA (Direction nationale de l’alphabétisation fonctionnelle et de la linguistique appliquée) qui est le spécialiste national en la matière. 

Notre coopération scientifique entre l’IER et le Cirad, et plus précisément celle du tandem Jacques Gigou — Kalifa Traoré, fut une réussite concrétisée par la thèse de ce dernier, encadrée par Jacques Gigou, une fierté pour l’équipe d’accueil du Cirad, dont l’aboutissement en est ce manuel destiné aux paysans. 

Notre collègue de l'IRD et adhérent de l'Adac, Christian Feller, membre titulaire de l'Académie d'agriculture de France, vient d'écrire pour cette dernière une recension de l'ouvrage de René Tourte : Histoire de la recherche agricole en Afrique tropicale francophone et de son agriculture de la Préhistoire aux temps modernes, L’Harmattan, 2019. Vous pouvez avoir accès à cette recension en cliquant sur Ici.

Je suis né Creusois en 1924 dans la modeste ferme ancestrale de mes grands parents maternels, auprès desquels j’ai ensuite pratiquement passé toutes mes vacances d’enfant, d’adolescent, de jeune adulte. Et j’ai pu ainsi, pendant de longues années, partager la vie, les travaux de l’exploitation familiale et de celles de parents très proches du village, découvrir une agriculture que l’on pensait attardée et que j’ose aujourd’hui qualifier d’agro-écologique hautement élaborée, à la mesure bien sûr des ressources et moyens de l’époque.

Profitant d’une mission à Montpellier en octobre 2023, j’ai rendu visite au Doyen René Tourte, un monument de la recherche agricole africaine, un missionnaire qui a servi avec dévouement et compétence au CNRA/Isra de Bambey. Mes collègues Bernard Hubert et Patrick Caron étaient de cette belle partie.
Cet homme, à l’âge de 99 ans, a gratifié notre humanité d’une œuvre de valeur immense composée de 6 tomes, soit plus de 1300 pages où transparaissent une intelligence, une connaissance du terrain, une interdisciplinarité remarquable et une rage de comprendre et de partager.
Lors de la cérémonie de présentation de son œuvre tenue à l’Académie d’Agriculture de France en 2021, il m’avait fait honneur de me désigner comme panelliste..
Que cette encyclopédie vivante reste le plus longtemps avec nous.

Dr Papa Abdoulaye Seck  

Cliquer sur l'image pour l'agrandir

papeseck&tourte

 

Une journée instructive « au charbon » dans le sud des Cévennes

Notre sortie du 26 septembre était dédiée à l’énergie fossile avec au programme, le matin, la visite d’une mine de charbon, et l’après-midi, un voyage dans le train à vapeur des Cévennes. A cette fin, nous étions 23, au parking de la Maison de la détection, à monter en car à destination de la Grand’Combe, près d’Alès, située au sud des Cévennes.