La lecture du recueil de René Tourte présenté ci-dessous, est un vrai régal ! Bien sûr, nous concernant, « les anciens de Bambey », il y a le côté sentimental qui domine, mais objectivement je pense que toute personne hors de la famille «bambeysienne», animée d'une sensibilité africaine, le lirait aussi avec intérêt, à commencer par les Sénégalais. Je vous invite donc à découvrir ce carnet de voyage vivant et coloré, suivi de récits tout aussi vivants et colorés de ces pionniers de la recherche agronomique « moderne ».

Dans ces récits, de nombreux passages retiennent l'attention par leur force évocatrice et par leur portée philosophique, dont en voici quelques-uns :

- page 12, ce passage sur la panne d’électricité, tellement évocateur pour les Anciens de l'Afrique, de situations vécues à l'identique ;

- page 15, le témoignage d'un ouvrier en faveur d'une forme de management efficace mais à visage humain : « Tu as été dur, tu m'as fait pleurer...»  ;

- pages 24 à 28, la prose sublime de Thérèse Appert ;

- page 36, ce texte d'Annie Fauché aux accents proustiens : « Cette bulle de souvenirs rattachés à Bambey que depuis quarante ans je protégeai car elle était la source de notre vie de foyer, j’ai enfin eu la chance de la confronter à la réalité dans des conditions exceptionnelles. Et toute cette mémoire enfouie s’est réveillée intacte au point que je me suis surprise à penser que je revenais « chez moi », le temps était effacé…» ;

- page 46, ce passage de Jean-François Poulain : « ...J’ai toujours tenté de comprendre et d’aimer, et cela sans complaisance ou laxisme, les gens avec qui j’ai été appelé à travailler… Cela m’a permis, je crois, de ne pas me prendre trop au sérieux (ce qui n’est pas incompatible avec un travail sérieux) et de cultiver le goût du bonheur ».

En conclusion, au-delà de la nostalgie, voici un recueil qui témoigne de la richesse touristique, de la richesse humaine et de la richesse scientifique au Sénégal.

Francis Ganry

Cliquer ici pour lire le recueil 

(extraits du livre deThérèse Appert : pages 24 à 28) 

  

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